Être témoin du Christ
Partage ta joie: un mandat à accomplir, une mission à vivre
« Partage ta joie », tel est le slogan du mois de la mission universelle cette année. Inspiré du récit des disciples d’Emmaüs (Luc 24, 18-35), ce slogan rappelle la joie que ces disciples ont éprouvée en reconnaissant le Ressuscité dans le geste de la fraction du pain. Cette rencontre convertit leur dépression en allégresse pour annoncer Jésus. Des missionnaires de la joie, voilà des témoins dont notre monde fracturé a besoin. Durant le mois d’octobre les communautés catholiques se mobilisent pour soutenir la mission de l’Église dans les régions défavorisées. Cette solidarité ne se manifeste pas que dans l’aide matérielle mais aussi par la prière.
Dans sa méditation sur le récit des disciples d’Emmaüs le Pape François souligne: « le Seigneur ressuscité est proche de ses disciples missionnaires, et il marche à leurs côtés, surtout lorsqu’ils se sentent perdus, découragés, effrayés face au mystère d’iniquité qui les entoure et qui veut les étouffer ». (Message pour le 97e Dimanche des Missions).
Notre monde a besoin d’hommes et de femmes courageux et remplis de cette joie intérieure qui, quoi qu’il arrive, témoignent que Jésus est vivant et qu’il chemine à nos côtés sans que nous nous en rendions toujours compte. C’est lui Jésus qui transforme les chemins de tristesse, de découragement et de désespoir en chemins de vie, d’espérance et de partage. Ne nous dit-il pas au cours chaque messe: « Faites ceci en mémoire de moi! »?
Que ce Mois de la Mission Universelle de l’Église nous aide à redécouvrir cette joie de croire et à la partager, car une joie
partagée est une double joie. Partage ta joie: ma mission, ta mission!
P. Théogène Havugimana
Directeur national
Cameroun
Un pays avec beaucoup de potentiel, mais encore plus de difficultés
Depuis son indépendance en 1960, le Cameroun est passé d’une république fédérale à une république unitaire. Cette evolution n’est pas encore achevée et crée des tensions. Cela est dû à la grande diversité sociale, religieuse et politique du pays. Les langues officielles sont le français et l’anglais.
Le Cameroun vit principalement de l’agriculture. Il exporte notamment du café, du cacao, de l’ananas, du coton, du pétrole, de l’aluminium et du bois. Jusqu’à il y a quelques années, le secteur informel se développait très bien, surtout dans les centres urbains. Dans les zones rurales, la plupart des agriculteurs pouvaient subvenir aux besoins de leur famille ou de leurs proches.
Mais depuis quelques années, le pays est miné par cinq menaces consécutives: l’organisation terroriste nigériane Boko Haram, des conflits armés depuis plus de 6 ans, la guerre civile prolongée en République centrafricaine, le Covid-19 et les conséquences de la guerre entre l’Ukraine et la Russie.
« Beaucoup de nos citoyens ont gravement souffert d’une situation qu’ils n’ont pas créée. Des milliers de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays ou ont fui en tant que réfugiés. Les entreprises sont fermées et pendant environ quatre ans, nos enfants n’ont pas été autorisés à aller à l’école. Les enfants ont été utilisés comme appâts pour la lutte politique », a déclaré Mgr. Andrew Fuanya Nkea dans son discours lors de la cérémonie. « De nombreux prêtres, religieux, évêques et laïcs de cette province ont été battus, harcelés ou même tués dans ce conflit. Et pourtant, l’Église continue de porter le message de l’Évangile comme une lumière d’espoir pour un peuple traumatisé », a-t-il poursuivi.
Quelques données
475 442 Km2 (15,5 fois plus grande que la Belgique)
nombre population total: 27,2 millions (2021) (2,47 fois plus que la Belgique)
240 groupes ethniques - 240 langues
quelques grands ensembles (Pygmées, Sémites,
Hamites, Bantous, Semi-Bantous, Soudanais)
et de nombreux métissages.
Pays limitrophes: Nigeria, Tchad, République centrafricaine,
Congo-Brazzaville, Gabon et Guinée équatoriale