L'engagement évangélique de l'Église au Cameroun

Grâce à vos contributions, Missio Belgique soutient des milliers de communautés chrétiennes à travers le monde, dans notre mission commune d’annoncer l’Évangile en paroles et en actes.
C’est la raison d’être du Fonds de solidarité universelle de Missio. Cette année, nous avons choisi de mettre en lumière l’Église en Cameroun, ses différentes communautés et leurs nombreux défis, parmi lesquels les trois que nous vous présentons ci-après, à titre d’illustration.
Ces communautés chrétiennes ont vraiment besoin de notre solidarité pour relever ces défis.

LE CENTRE BAKHITA: UN ABRI POUR LES ENFANTS DE LA RUE

Te renoveren villaAu cours de ses deux premières années en tant que Mgr. Emmanuel Dassi Youfang, évêque de Bafia, a été particulièrement
frappé par le sort des enfants livrés à eux-mêmes. Il s’agit d’enfants qui doivent vivre seuls après le divorce ou le décès de leurs parents ou à cause de la grande pauvreté qui touche leurs familles.
Ces enfants sont exposés au risque de délinquance précoce et d’emprisonnement. Ce n’est pas un hasard si la prison de
Bafia est pleine de jeunes.

Mgr. Dassi Youfang: «C’est pourquoi nous avons envisagé de créer un centre d’accueil pour les enfants de la rue. Le ministère des affaires sociales a déjà donné son accord. Il s’appellera « Centre Bakhita », du nom de Sainte Joséphine Bakhita, la grande sainte de l’Afrique sub-saharienne, qui a elle-même grandi dans la pauvreté. Nous avons un bâtiment en vue pour le nouveau centre, mais nous ne pouvons pas l’utiliser immédiatement. Il a besoin d’une rénovation importante.»

Il s’agit d’une villa située dans la paroisse Saint-Sébastien de Lablé. Elle abritait autrefois la communauté religieuse des Pères Salésiens de Don Bosco. Depuis leur départ en 1997, elle est restée vide. Conséquence: le bâtiment est délabré, et le terrain envahi par la végétation. Pour redonner au bâtiment son lustre d’antan, 37 894 euros sont nécessaires. Sur cette somme, nous pouvons de payer nous-mêmes près de 8 000 euros. L'éveque nous demandons donc d' aider à payer les 29 995 euros restants.
Au nom de tous les enfants en difficulté de notre diocèse, au nom de l’équipe qui gérera le centre et en nom de l'éveque, nous vous remercions d’avance pour le soutien que vous apporterez à ce projet.

Grâce à votre contribution, nous pourrons donner à ces enfants un avenir et de l’espoir.

SÉMINAIRES ET PETITS SÉMINAIRES

SeminarietuinComme chaque année, Missio Belgique s’engage à contribuer au financement de la formation des prêtres dans le pays phare de la campagne. Pour vous donner une idée des besoins, nous vous emmenons au séminaire propédeutique Saint François d’Assise de Nden (diocèse de Yaoundé), que nous présente le recteur Alphonse Daniel Esseyi.

Le séminaire de Nden est relativement petit. Cette année, 49 candidats ont été admis. Ils y suivent une formation spirituelle et académique d’un an pour préparer leurs études de philosophie et de théologie. L’objectif est de clarifier leur vocation.

Actuellement, les séminaristes sont logés dans des bâtiments restaurés. Cette situation n’est pas idéale, car les bâtiments ne disposent pas d’installations sanitaires appropriées. Un nouveau bâtiment moderne est en cours de construction. En attendant, c’est encore souvent la débrouillardise.
Le séminaire est situé dans une zone rurale et ne dispose donc pas de toutes les facilités logistiques. Par exemple, il n’est pas relié au réseau électrique. Nous travaillons avec un générateur qui ne peut fonctionner que quelques heures par jour.

Nous avons développé un certain nombre d’activités pour financer notre propre fonctionnement. Les séminaristes participent à la culture de plantes destinées à leur propre consommation, telles que le plantain, les légumes et le maïs. Il y a également une petite plantation de cacao dont les fèves sont vendues. Nous avons temporairement arrêté l’élevage de poulets faute de fonds.
Mais nous avons acquis trois étangs cette année pour commencer à produire du poisson pour la consommation.

Ces activités ne suffisent pas à assurer la subsistance des séminaristes. Pour chaque séminariste, nous avons besoin d’un budget annuel de 847 euros. Ce budget ne couvre que les frais de subsistance, pas les vêtements ni les fournitures scolaires.

MOYENS DE SUBSISTANCE POUR LES MÈRES ADOLESCENTES

Tienermoeders krijgen een opleidingLes mères adolescentes constituent l’un des problèmes les plus pénibles au Cameroun. Une fille sur trois tombe enceinte avant son dix-huitième anniversaire. Avant même d’accoucher, elles sont souvent livrées à elles-mêmes. L’abbé Cletus Ashu Amah, directeur de Missio Cameroun, nous a expliqué que l’Église se préoccupe du sort de ces jeunes filles mises au ban de la société. Dans les cinq diocèses du sud-ouest et du nord-ouest en particulier, de nombreux projets sont lancés en leur faveur. Ils ont besoin d’un soutien financier pour prendre en charge ces mères adolescentes, les suivre médicalement et les aider à s’occuper de leur enfant. Leur principale préoccupation est d’apprendre à ces jeunes filles un métier afin qu’elles puissent un jour voler de leurs propres ailes.

Nous disposons de suffisamment de connaissances et d’expérience pour mener à bien ce projet. La seule chose qui nous
manque, ce sont les ressources financières pour: l’achat de nourriture et de vêtements, l’administration de soins médicaux pour les mères et leurs enfants, l’éducation, la formation professionnelle et la microfinance.