Sur les pas de Pauline Jaricot
Beaucoup d’entre vous seront peut-être surpris, mais Missio doit son existence à une jeune fille, Pauline Jaricot, qui au XIXe siècle a su articuler de manière extraordinairement féconde sa foi et son engagement social. Elle sera béatifiée le 22 mai 2022.
"Pauline Jaricot est une source d'inspiration pour nous aujourd'hui" : c'est ce qu'a déclaré le Père Tadeusz Jan Nowak, OMI, Secrétaire général de l'Œuvre Pontificale de la Propagation de la Foi, lors de la réunion des Directeurs européens des Œuvres Pontificales Missionnaires (OPM) qui s'est tenue cette semaine à Madrid et qui s'est achevée hier matin par la célébration de la Sainte Messe.
Présentant un rapport sur "La nature et le charisme des Œuvres Pontificales Missionnaires, leur place et leur mission dans l'Église universelle et dans chaque Église locale", le père Nowak a expliqué que le charisme est au service de la communion de l'Église ("il y a beaucoup de charismes, mais un seul Esprit"), et qu'il doit être fondé sur l'amour. "Nous pouvons avoir des idées brillantes pour collecter des fonds, mais si nous n'avons pas l'amour, cela ne sert à rien", a commenté le père Nowak, notant que le charisme donné par Dieu à la personne doit être compris en profondeur.
C'est pourquoi les Œuvres Pontificales Missionnaires sont appelées à revivre le charisme de Pauline Jaricot. "Cette laïque française a reçu un charisme à la suite de sa profonde conversion ; après avoir subi tant de souffrances, elle s'est ouverte au mystère de l'amour de Dieu", explique le père Nowak. "Aussi, en écoutant son frère séminariste se préparant à partir en mission parler des difficultés de l'évangélisation, elle a ressenti profondément qu'elle devait faire quelque chose."
Le Secrétaire Général de la Propagation de la Foi a insisté sur quelques traits éclairants de Paulina. D'une part, elle avait un grand zèle pour l'évangélisation, au point de ne pas pouvoir rester en place ; d'autre part, ce zèle était fondé sur la prière, qui l'enracinait profondément dans le Christ. Et enfin, elle était convaincue que nous pouvons tous partager ce que nous avons, qu'il s'agisse de biens spirituels ou matériels. Dans ce contexte, en regardant les directions nationales des OPM, le Père Nowak a mis en garde contre le risque d'oublier le charisme fondateur.
"Les OPM ne sont pas une agence de collecte de fonds ou une ONG, ce n'est pas leur charisme", a souligné le Secrétaire Général du POPF. Il s'agit de prier pour la mission et de partager les biens pour que l'Église puisse s'enraciner dans le monde". Pour cette raison, le père Nowak a invité les directeurs nationaux à ne pas se regarder et à ne pas regarder leurs problèmes, mais à se connecter à ce que Pauline Jaricot voulait, à rendre le charisme vivant, il les a encouragés à être créatifs et à créer des réseaux dans les églises locales, impliquant des laïcs et des religieux.
Qui était Pauline Jaricot ?
Pauline Jaricot est née en 1799 à Lyon, en France, d’une riche famille marchande. Dès son plus jeune âge, elle reçoit une éducation chrétienne. Après sa guérison d’une grave maladie et la mort de sa mère en 1816, Pauline décide de servir Dieu et de se consacrer à ceux qui se soucient de la foi catholique. Elle fait vœu de chasteté et mène une vie très simple.Engagement chrétien
Pauline défend les droits des ouvriers exploités et surtout des ouvrières qu’elle voit travailler dans les usines textiles de Lyon. Elle est très touchée par les conditions de vie misérables de ces femmes. Pour elle, la foi et la justice sociale vont de pair.Rosaire vivant
Pour Pauline Jaricot, la connexion avec d’autres personnes est vitale. C’est pourquoi elle lance à 17 ans le « Rosaire vivant », des groupes de 10 personnes qui se rassemblent dans la prière. Chaque groupe se proposait de créer un nouveau groupe de 10 personnes. Des dizaines, des centaines, des milliers de groupes furent ainsi créés, avec chaque fois une femme à leur tête.Collecte de fonds
Pauline est sensible non seulement aux besoins des gens autour d’elle, mais aussi à ceux des communautés chrétiennes à travers le monde, notamment grâce à son frère Phinéas qui est missionnaire et lui donne des échos de ces Églises sœurs. En plus de la prière, Pauline lance également une action de collecte de fonds à travers ses groupes de prière, au profit de ces communautés. Chaque semaine, les membres des différents groupes apportent une petite contribution. En 1822, cette action débouche sur la création de l’Œuvre de la Propagation de la Foi, avec la bénédiction du pape Pie VII. Chaque membre de cette Œuvre contribue depuis lors à la diffusion de l’Évangile par la prière et par une contribution financière.Œuvres Pontificales Missionnaires
Très tôt, l’engagement de Pauline Jaricot inspire beaucoup d’autres chrétien.ne.s. C’est ainsi qu’en 1843 Monseigneur Charles de Forbin-Janson fonde la Sainte Enfance connue aujourd’hui sous le nom de l’Enfance Missionnaire. À travers cette Œuvre les enfants soutiennent leurs congénères du monde entier grâce à la prière et la récolte de fonds. En 1889, encore une jeune dame, Jeanne Bigard, est à l’origine de « l’Œuvre de Saint Pierre Apôtre », que nous appelons en Belgique Missio-formations. Cette Œuvre soutient de manière générale la formation des agents pastoraux, des prêtres, religieux et religieuses à travers le monde. Enfin en 1916, c’est au tour du père Paolo Manna de créer l’Union Pontificale Missionnaire, dont l’objectif est de développer la conscience missionnaire au sein de l’Église, et notamment chez les prêtres. L’engagement de Pauline Jaricot trouve sa consécration universelle en 1922, lorsque les quatre Œuvres précitées acquièrent le statut d’Œuvres Pontificales.Pauline Jaricot au centre de la réunion des directeurs européens des OPM
Du 7 au 11 février dernier, les directeurs européens des Œuvres Pontificales Missionnaires (OPM) se sont réunis à Madrid, pour réfléchir aux enjeux missionnaires sur notre continent. La Belgique y était représentée par notre directeur, l’Abbé Théogène Havugimana. Au cœur des travaux de cette rencontre, notamment lors de la dernière journée, se trouvait naturellement Pauline Jaricot, Fondatrice des OPM."Pauline Jaricot est une source d'inspiration pour nous aujourd'hui" : c'est ce qu'a déclaré le Père Tadeusz Jan Nowak, OMI, Secrétaire général de l'Œuvre Pontificale de la Propagation de la Foi, lors de la réunion des Directeurs européens des Œuvres Pontificales Missionnaires (OPM) qui s'est tenue cette semaine à Madrid et qui s'est achevée hier matin par la célébration de la Sainte Messe.
Présentant un rapport sur "La nature et le charisme des Œuvres Pontificales Missionnaires, leur place et leur mission dans l'Église universelle et dans chaque Église locale", le père Nowak a expliqué que le charisme est au service de la communion de l'Église ("il y a beaucoup de charismes, mais un seul Esprit"), et qu'il doit être fondé sur l'amour. "Nous pouvons avoir des idées brillantes pour collecter des fonds, mais si nous n'avons pas l'amour, cela ne sert à rien", a commenté le père Nowak, notant que le charisme donné par Dieu à la personne doit être compris en profondeur.
C'est pourquoi les Œuvres Pontificales Missionnaires sont appelées à revivre le charisme de Pauline Jaricot. "Cette laïque française a reçu un charisme à la suite de sa profonde conversion ; après avoir subi tant de souffrances, elle s'est ouverte au mystère de l'amour de Dieu", explique le père Nowak. "Aussi, en écoutant son frère séminariste se préparant à partir en mission parler des difficultés de l'évangélisation, elle a ressenti profondément qu'elle devait faire quelque chose."
Le Secrétaire Général de la Propagation de la Foi a insisté sur quelques traits éclairants de Paulina. D'une part, elle avait un grand zèle pour l'évangélisation, au point de ne pas pouvoir rester en place ; d'autre part, ce zèle était fondé sur la prière, qui l'enracinait profondément dans le Christ. Et enfin, elle était convaincue que nous pouvons tous partager ce que nous avons, qu'il s'agisse de biens spirituels ou matériels. Dans ce contexte, en regardant les directions nationales des OPM, le Père Nowak a mis en garde contre le risque d'oublier le charisme fondateur.
"Les OPM ne sont pas une agence de collecte de fonds ou une ONG, ce n'est pas leur charisme", a souligné le Secrétaire Général du POPF. Il s'agit de prier pour la mission et de partager les biens pour que l'Église puisse s'enraciner dans le monde". Pour cette raison, le père Nowak a invité les directeurs nationaux à ne pas se regarder et à ne pas regarder leurs problèmes, mais à se connecter à ce que Pauline Jaricot voulait, à rendre le charisme vivant, il les a encouragés à être créatifs et à créer des réseaux dans les églises locales, impliquant des laïcs et des religieux.
Commémoration et Mission
Il y a 160 ans, au mois de janvier 1862, Pauline Jaricot, la fondatrice des Œuvres Pontificales Missionnaires retournait à la Maison du Père. Aussi est-ce l’occasion de nous souvenir de sa passion pour l’Annonce de la Bonne Nouvelle aux quatre coins du monde, et de nous efforcer de marcher sur ses pas, comme nous y invitent notamment le Pape François dans son message pour le prochain dimanche de la mission universelle en octobre 2022, ainsi que le Père Tadeusz J. Nowak, Secrétaire Général de l’Œuvre Pontificale de la Propagation de la Foi: