Merci, Pape François
Après un pontificat de 12 ans, notre pape François est retourné à la Maison du Père. Malgré sa santé fragile - il avait des difficultés respiratoires depuis un certain temps et sa mobilité était également devenue difficile ces derniers temps - il s'est donné à fond pour le bien de l’Église, ainsi que pour ceux qui n'appartiennent pas à notre Église.
Le pape François a toujours choisi des personnes en marge de l'Église et hors de celle-ci. Son nom de pape, François, est une belle illustration du choix de la sobriété. Il a été un pionnier pour tous. Il a lavé les pieds des prisonniers et des femmes, le jeudi saint. Personne n'était exclu. Sans aucun doute, il était un berger portant l'odeur de son troupeau !
À l'occasion du deuxième anniversaire de son pontificat, il avait proclamé une année jubilaire spéciale pour la miséricorde, du 8 décembre 2015 au 20 novembre 2016, jour de la fête du Christ-Roi. Cette année-là, il a ouvert la Porte Sainte à Bangui (République centrafricaine) et a également permis à tous les diocèses de désigner des églises dotées d'une Porte Sainte. Ainsi, tout le monde, y compris ceux qui n'ont pas les moyens de se rendre à Rome, dispose depuis lors d'une Porte Sainte « à proximité ».
Son pontificat a été marqué par des innovations. Il est le premier pape non européen depuis Grégoire III en 731. Il est en effet le premier pape de l'hémisphère sud et le premier jésuite à être élu pape. Le choix de son nom officiel est également sans précédent : c’est pour la première fois dans l'histoire qu’un pape choisit de s’appeler François.
Dès le début de son mandat, le pape François a mis en place un Conseil des cardinaux chargé de superviser la réforme de la Curie. Les affaires financières et économiques du Saint-Siège ont également fait partie de la réorganisation. Comme ses prédécesseurs, il a d’emblée dû faire face à la crise des abus sexuels sur mineurs dans l'Église. Ainsi a-t-il créé, en 2014, une commission sur les abus. Il a régulièrement échangé avec des victimes de ces abus, notamment lors de sa visite en Belgique en septembre dernier.
Le pape François a également convoqué plusieurs synodes des évêques, dont le dernier a pour thème « synodalité, participation et mission ». Son souhait était que l'Église universelle, c'est-à-dire les évêques, les prêtres, les diacres et les laïcs, aient le temps et la possibilité de s'exprimer sur la manière dont l'Église fonctionne, doit ou devrait fonctionner (la participation à la vie de l'Église).
Pour lui, chaque croyant compte, chacun est missionnaire. Dans son message « Baptisés et envoyés » à l'occasion de la Journée mondiale des missions 2019, il le réaffirme sans détour : « C'est un commandement qui nous concerne directement : je suis toujours une mission ; tu es toujours une mission ; chaque baptisé, femme et homme, est une mission. Ceux qui aiment se mettent en mouvement, sont poussés au-delà d'eux-mêmes, sont attirés et attirants, se donnent aux autres et établissent des relations qui produisent la vie. ».
L'année dernière, dans son message pour la Journée mondiale des missions 2024, il le rappelait également à chaque baptisé : « N'oublions pas que chaque chrétien est appelé à participer à cette mission universelle en donnant son propre témoignage de l'Évangile dans tous les contextes. De cette manière, l'Église toute entière sort constamment avec son Seigneur et Maître vers les « carrefours » du monde d'aujourd'hui ». Et il ajoutait : « En annonçant au monde “la beauté de l'amour salvifique de Dieu révélé en Jésus-Christ mort et ressuscité” (Evangelii Gaudium, 36), les disciples missionnaires doivent le faire avec joie, générosité et bienveillance, qui sont les fruits de l'Esprit Saint en eux (cf. Ga 5,22). Non pas en poussant, en contraignant ou en convertissant, mais avec proximité, compassion et tendresse. C'est le modus operandi qui reflète la manière d'être et d'agir de Dieu ».
À Missio - Œuvres Pontificales Missionnaires - nous voulons rester engagés dans cette tâche missionnaire de l'Église et de chaque croyant. Répandre avec joie la Bonne Nouvelle dans tous les coins du monde, unis les uns aux autres par la prière et l’assurance que nous sommes tous enfants du Dieu unique, notre Père, et que, solidaires les uns des autres, nous partageons ce que nous avons pour qu'il y ait de la vie, et en abondance. (Jn 10,10).
Reliés les uns aux autres, prions donc pour le pape François, afin qu'il trouve le repos éternel auprès du Seigneur notre Dieu. Faisons-le ensemble avec les mots qu'il a si souvent prononcés, à savoir le Notre Père et l'Ave Maria.