Aides aux Diocèses du Bengladesh du Fonds d'urgence Covid-19 des Oeuvres pontificales missionnaires

Depuis le début de la pandémie de Covid-19, le Diocèse de Barishal au Bengladesh, lequel comprend sur son territoire 11 districts civils, s'est mobilisé pour aider la population afin d'endiguer la contamination, tant au travers de ses dispensaires – les médecins offrant prestations et médicaments – qu'en fournissant des indications précises aux Paroisses. Les pauvres sont ceux qui souffrent le plus des conséquences de l'isolement. La majeure partie de la population vit en effet de travaux journaliers et ne pouvant sortir, n'a pas de quoi subvenir à ses besoins primaires. Les petits cultivateurs ne peuvent pas transporter non plus leurs produits et les vendre afin de disposer de ressources pour leur propre subsistance. Du moment que les écoles sont fermées, les enseignants et le personnel scolaire ne reçoivent plus leur salaire depuis des mois, mettant en crise financière leurs propres familles. Le Diocèse cherche à aider comme il le peut toutes ces personnes, en fournissant des aides alimentaires y compris aux populations indigènes qui sont discriminées dans la distribution des aides de l'Etat mais ont un besoin urgent elles aussi d'être aidées.

La majorité des fidèles du Diocèse de Rajshahi, au Bengladesh, est constituée de personnes issues des tribus adivasis, analphabètes, pauvres et marginalisées. La majeure partie est composée de journaliers agricoles qui, lorsqu'ils ne travaillent pas, ne sont pas en mesure de subvenir aux besoins de leurs familles. Avec la fermeture des écoles par ailleurs, les enseignants se trouvent eux aussi sans salaire depuis des mois, en ce qu'ils ne perçoivent pas de subsides de la part de l'Etat. Le Diocèse cherche à soulager les difficultés de toutes ces familles mais le Diocèse est lui-même pauvre et ses ressources financières très limitées.

Au sein du Diocèse de Mymensingh, la situation liée au Covid-19 est assez sérieuse, au moins un millier de personnes étant positives même si cette donnée est sous-estimée. La majeure partie de la population est d'origine indigène. Presque tous gagnent leur vie sur la base de petits travaux précaires qu'ils ne peuvent plus effectués actuellement à cause du confinement. Le manque de nourriture pour eux et leurs familles les exposent aux maladies et au désespoir.

Dans le Diocèse de Sylhet, la population est également très pauvre et simple. Elle ne comprend pas la gravité de la situation causée par le virus. L'Eglise est engagée dans les domaines éducatif et sanitaire, au service des pauvres et des handicapés, pour le respect de leurs droits. Suite à l'isolement, a été enregistré une grave carence de nourriture dont souffrent particulièrement les personnes âgées et enfants, dont les jeunes vivant dans la rue assistés par l'Eglise qui sont actuellement véritablement affamés. Une situation analogue s'enregistre dans le Diocèse de Khulna, où la majeure partie des chrétiens est pauvre et exclue socialement. L'Eglise est engagée dans la distribution de nourriture afin d'améliorer la situation de nombreuses familles qui ne bénéficient pas d'autres aides.

L'Archidiocèse de Chattogram s'étend sur un territoire très vaste, sur lequel la majeure partie de la population est pauvre et survit sur la base de petites cultures. Le fort manque de prêtres et d'opérateurs pastoraux a toujours constitué un obstacle à l'évangélisation. Malgré l'abnégation, les missionnaires ne parviennent pas à vivier les communautés plus d'une fois par an. La foi s'alimente et se conserve vivante grâce à l'aide des catéchistes et des animateurs de la prière qui sont préparés pour animer les rencontres de catéchisme, suivre les catéchumènes et guider les moments spirituels, parvenant à visiter régulièrement les communautés. Un soutien financier leur est particulièrement nécessaire en ce moment notamment afin qu'ils puissent acquérir le matériel sanitaire de protection du Covid-19.

Le Bengladesh applique actuellement pleinement la coopération missionnaire entre les Eglises, part essentielle avec la prière du charisme des Oeuvres pontificales missionnaires. En effet, le Directeur national des Oeuvres pontificales missionnaires au Bengladesh, le Père Rodon Hadima, a organisé la collecte de fonds dans le pays afin de contribuer au Fonds Covid institué par le Pape près les Oeuvres pontificales missionnaires et a déjà envoyé deux contributions. Ainsi, alors que les Diocèses du Bengladesh demandent de l'aide pour faire face à la situation, dans le même temps, les catholiques du Bengladesh ont partagé ce qu'ils ont et contribué ainsi au soutien des autres Eglises dans le reste du monde.